Tomás Milián (né Tomás Quintín Rodríguez en 1932 à La Havane, Cuba et mort en 2017) fut acteur et scénariste, avec une carrière très prolifique en Italie dans les années 1970-80.
Issu de la grande bourgeoisie cubaine, le jeune Tomás Rodríguez, qui s'identifie à James Dean, quitte Cuba pour les États-Unis trois ans avant la révolution castriste.
Après une année à l'université de Miami pour parfaire son anglais, le séduisant jeune homme passe six mois dans la marine puis passe le concours d'entrée de l'Actors Studio devant Elia Kazan, Lee Strasberg et Paul Newman : sur 3000 candidats, il est l'un des deux reçus !
En 1958, il débute sur scène dans le rôle principal d'une pièce de Meade Roberts écrite pour lui, Maidens and mistresses at home at the zoo. Son succès lui permet de participer à une émission de télévision. Il rencontre à cette occasion le compositeur italien Giancarlo Menotti, maître d'œuvre du prestigieux festival de Spolète. Celui-ci lui offre de s'y produire en vedette dans la pantomime de Jean Cocteau Le poète et la muse.
Milián entame sa carrière cinématographique dans Les garçons et Le bel Antonio de Mauro Bolognini, et poursuit avec Francesco Maselli (Les dauphins, Les deux rivales), Alberto Lattuada (L'imprévu) et Franco Brusati (Le désordre).
Il joue le mari de Romy Schneider dans le sketch Le travail que Visconti adapte d'un conte de Boccace, et apparaît (non crédité) dans le sketch La ricotta réalisé par Pasolini.
Dans la deuxième moitié de la décennie, l'acteur cubain travaille avec d'autres cinéastes italiens de grande réputation : Valerio Zurlini, Carlo Lizzani, Pasquale Festa Campanile, Liliana Cavani (Les cannibales d'après Sophocle). Fréquemment, il donne la réplique à des acteurs issus de la Nouvelle Vague française : Jean-Claude Brialy, Gérard Blain, Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, et côtoie les grands acteurs transalpins : Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Claudia Cardinale, Alida Valli, Gina Lollobrigida, interprétant aussi bien des premiers rôles que des rôles de complément.
Très tôt, Milián s'essaie au film de genre : guerre (Les partisans attaquent à l'aube, Le jour le plus court, Des filles pour l'armée), thriller (Giorno per giorno disperamente), comédie... Il figure aussi dans la superproduction L'extase et l'agonie du britannique Carol Reed et dans l'adaptation du roman de Théophile Gautier Mademoiselle de Maupin par Bolognini.
À partir de 1966 débute un cycle fécond de westerns spaghettis signés notamment Sergio Sollima et Sergio Corbucci, où il est abonné aux rôles de Mexicains, avec pour partenaires des vedettes américaines telles que Lee Van Cleef, Jack Palance ou Telly Savalas, et d'autres stars du genre comme Franco Nero. Dans le thriller, Milián s'illustre au côté d'Ernest Borgnine, Henry Silva ou Joseph Cotten. Compañeros et On m'appelle Providence d'une part, Le coriace ou Bandits à Milan d'autre part consacrent un nouveau type de personnage, moins intellectuel et plus physique.
Parmi les curiosités de cette période, citons une comédie de Maselli avec Rock Hudson, The last movie, de et avec Dennis Hopper, le film d'horreur La longue nuit de l'exorcisme de Lucio Fulci, dont la distribution comprend Florinda Bolkan et Irène Papas, ainsi que le thriller Folle à tuer d'Yves Boisset.
Tomás Milián prend la nationalité italienne en 1969.
En 1975, plus actif que jamais, il incarne pour la première fois le policier Nico Giraldi sous la direction de Bruno Corbucci : la série des Squadra, puis Delitto, inaugurée avec Flics en jeans, comprend une dizaine de titres jusqu'en 1985 et permet au comédien de conquérir un public plus large ; en outre, elle lui donne pour partenaires notamment David Hemmings et Eli Wallach. Avec Bruno Corbucci, Tomás fait aussi une première incursion dans le péplum, genre alors en pleine déchéance, et succède à Terence Hill face à Bud Spencer dans la comédie Escroc, macho et gigolo – dont il joue l'unique rôle titre... Toujours dans le registre de la comédie populaire, il est face à Michel Serrault dans Le coucou dont les dialogues sont signés Michel Audiard.
À l'opposé, Tomás Milián se souvient de ses débuts dans le cinéma d'auteur lorsqu'il s'illustre dans des œuvres plus ambitieuses : La luna de Bernardo Bertolucci (1979) ou Identification d'une femme de Michelangelo Antonioni (1982), où il incarne le cinéaste, ou encore Manolesta de Pasquale Festa Campanile (1981).
À partir de 1985, Milián apparaît le plus souvent dans des productions américaines marquantes. Si Le roi David constitue un coup pour rien (le film échoue à relancer le péplum américain – et Milián n'est pas crédité au générique), suivront Revenge de Tony Scott (frère de Ridley), Cat chaser d'Abel Ferrara, la comédie Coup de foudre et conséquences où il interprète le père de Salma Hayek, Amistad de Steven Spielberg, Havana de Sydney Pollack, JFK d'Oliver Stone, Traffic de Steven Soderbergh... L'acteur ne dédaigne pas pour autant la télévision – Deux flics à Miami, The equalizer, La loi de Los Angeles, Arabesque, Oz... Sa dernière incursion dans un cinéma européen plus confidentiel remonte à 1986 : il incarnait Hérode dans Salomé de Claude D'Anna.
Considéré comme un acteur hispanique de premier plan, Milián est le partenaire d'Andy Garcia dans The Arturo Sandoval story sur le petit écran, et son interprète sur le grand dans The lost city ; il donne par ailleurs la réplique à Isabella Rossellini dans La fiesta del chivo de Luis Llosa.
Non dénué d'humour, l'acteur donne sa seule prestation à la comédie érotique italienne outrancièrement grimé dans :
40 gradi all'ombra del lenzuolo
Issu de la grande bourgeoisie cubaine, le jeune Tomás Rodríguez, qui s'identifie à James Dean, quitte Cuba pour les États-Unis trois ans avant la révolution castriste.
Après une année à l'université de Miami pour parfaire son anglais, le séduisant jeune homme passe six mois dans la marine puis passe le concours d'entrée de l'Actors Studio devant Elia Kazan, Lee Strasberg et Paul Newman : sur 3000 candidats, il est l'un des deux reçus !
En 1958, il débute sur scène dans le rôle principal d'une pièce de Meade Roberts écrite pour lui, Maidens and mistresses at home at the zoo. Son succès lui permet de participer à une émission de télévision. Il rencontre à cette occasion le compositeur italien Giancarlo Menotti, maître d'œuvre du prestigieux festival de Spolète. Celui-ci lui offre de s'y produire en vedette dans la pantomime de Jean Cocteau Le poète et la muse.
Milián entame sa carrière cinématographique dans Les garçons et Le bel Antonio de Mauro Bolognini, et poursuit avec Francesco Maselli (Les dauphins, Les deux rivales), Alberto Lattuada (L'imprévu) et Franco Brusati (Le désordre).
Il joue le mari de Romy Schneider dans le sketch Le travail que Visconti adapte d'un conte de Boccace, et apparaît (non crédité) dans le sketch La ricotta réalisé par Pasolini.
Dans la deuxième moitié de la décennie, l'acteur cubain travaille avec d'autres cinéastes italiens de grande réputation : Valerio Zurlini, Carlo Lizzani, Pasquale Festa Campanile, Liliana Cavani (Les cannibales d'après Sophocle). Fréquemment, il donne la réplique à des acteurs issus de la Nouvelle Vague française : Jean-Claude Brialy, Gérard Blain, Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, et côtoie les grands acteurs transalpins : Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Claudia Cardinale, Alida Valli, Gina Lollobrigida, interprétant aussi bien des premiers rôles que des rôles de complément.
Très tôt, Milián s'essaie au film de genre : guerre (Les partisans attaquent à l'aube, Le jour le plus court, Des filles pour l'armée), thriller (Giorno per giorno disperamente), comédie... Il figure aussi dans la superproduction L'extase et l'agonie du britannique Carol Reed et dans l'adaptation du roman de Théophile Gautier Mademoiselle de Maupin par Bolognini.
À partir de 1966 débute un cycle fécond de westerns spaghettis signés notamment Sergio Sollima et Sergio Corbucci, où il est abonné aux rôles de Mexicains, avec pour partenaires des vedettes américaines telles que Lee Van Cleef, Jack Palance ou Telly Savalas, et d'autres stars du genre comme Franco Nero. Dans le thriller, Milián s'illustre au côté d'Ernest Borgnine, Henry Silva ou Joseph Cotten. Compañeros et On m'appelle Providence d'une part, Le coriace ou Bandits à Milan d'autre part consacrent un nouveau type de personnage, moins intellectuel et plus physique.
Parmi les curiosités de cette période, citons une comédie de Maselli avec Rock Hudson, The last movie, de et avec Dennis Hopper, le film d'horreur La longue nuit de l'exorcisme de Lucio Fulci, dont la distribution comprend Florinda Bolkan et Irène Papas, ainsi que le thriller Folle à tuer d'Yves Boisset.
Tomás Milián prend la nationalité italienne en 1969.
En 1975, plus actif que jamais, il incarne pour la première fois le policier Nico Giraldi sous la direction de Bruno Corbucci : la série des Squadra, puis Delitto, inaugurée avec Flics en jeans, comprend une dizaine de titres jusqu'en 1985 et permet au comédien de conquérir un public plus large ; en outre, elle lui donne pour partenaires notamment David Hemmings et Eli Wallach. Avec Bruno Corbucci, Tomás fait aussi une première incursion dans le péplum, genre alors en pleine déchéance, et succède à Terence Hill face à Bud Spencer dans la comédie Escroc, macho et gigolo – dont il joue l'unique rôle titre... Toujours dans le registre de la comédie populaire, il est face à Michel Serrault dans Le coucou dont les dialogues sont signés Michel Audiard.
À l'opposé, Tomás Milián se souvient de ses débuts dans le cinéma d'auteur lorsqu'il s'illustre dans des œuvres plus ambitieuses : La luna de Bernardo Bertolucci (1979) ou Identification d'une femme de Michelangelo Antonioni (1982), où il incarne le cinéaste, ou encore Manolesta de Pasquale Festa Campanile (1981).
À partir de 1985, Milián apparaît le plus souvent dans des productions américaines marquantes. Si Le roi David constitue un coup pour rien (le film échoue à relancer le péplum américain – et Milián n'est pas crédité au générique), suivront Revenge de Tony Scott (frère de Ridley), Cat chaser d'Abel Ferrara, la comédie Coup de foudre et conséquences où il interprète le père de Salma Hayek, Amistad de Steven Spielberg, Havana de Sydney Pollack, JFK d'Oliver Stone, Traffic de Steven Soderbergh... L'acteur ne dédaigne pas pour autant la télévision – Deux flics à Miami, The equalizer, La loi de Los Angeles, Arabesque, Oz... Sa dernière incursion dans un cinéma européen plus confidentiel remonte à 1986 : il incarnait Hérode dans Salomé de Claude D'Anna.
Considéré comme un acteur hispanique de premier plan, Milián est le partenaire d'Andy Garcia dans The Arturo Sandoval story sur le petit écran, et son interprète sur le grand dans The lost city ; il donne par ailleurs la réplique à Isabella Rossellini dans La fiesta del chivo de Luis Llosa.
Non dénué d'humour, l'acteur donne sa seule prestation à la comédie érotique italienne outrancièrement grimé dans :
40 gradi all'ombra del lenzuolo